Petits contes de printemps

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature japonaise

Petits contes de printemps Details

Sôseki écrivit pour un journal le feuilleton de ses Petits contes de printemps en 1909. Au mois de mai de la même année paraissait Sanshirô. Sôseki est alors âgé de quarante-trois ans. Le titre même qu'il donne à ces très courts textes, fragments de journal intime entre un 1er janvier et un 12 mars, donne au lecteur une idée de l'ensemble du recueil même si la tonalité de chacun est différente, tantôt intime et familière, tantôt d'une drôlerie délicate, étrange, ou encore empreinte de nostalgie : Jour de l'an, Le brasero, L'odeur du passé, La tombe du chat, Brouillard... Il donne à voir le temps qui passe, la douceur d'un soir de neige ou la beauté des flammes. Une façon de lire l'impermanence des choses. Sôseki mettait en garde son lecteur dans un livre plus tardif, À travers la vitre : " Je vais aborder des sujets si ténus que je dois bien être le seul à m'y intéresser. "

Reviews

Avec "Je suis un chat" que je dois encore commenter, j'ai découvert en SOSEKI un auteur majeur du Japon, qui maîtrise autant le roman, le haïku, que la nouvelle. La nouvelle était, pour moi, le gisement de Stefan ZWEIG et Hermann HESSE, de Gustave FLAUBERT et de mon cher Guy de MAUPASSANT et certainement des Anglais avec Oscar WILDE, genre délaissé ou mal servi par les auteurs français (quand on trouve Musso et Lévy nuls et Amélie Nothomb en progrès).Ici la peinture de kakemono fusionne avec l'écriture sensuelle, prompte de SOSEKI. Son texte "Le brouillard" évoque "La tempête" ou "le train" du peintre anglais TURNER (que SOSEKI a certainement vus lors de son séjour de 3 ans en Grande-Bretagne) mais sans en être un pastiche japonisant. SOSEKI amène le cinématographe au Japon de l'ère Meiji dans ses "Petites contes de printemps". Il amène le fog, le charbon, le kilt; mais il n'est pas venu chez nous les mains vides.Fluidité du récit, précision des mots, vivacité du trait. "La Pension" , dans le non-dit, est un vibrant hommage à l'enfance exploitée, sans descendre dans sa description clinique. SOSEKI apporte son empathie sans sentimentalité; il ne craint pas l'étonnement; il recherche même la surprise. Une tendresse infinie, pour terminer ce recueil de "haïkus visuels" (pour reprendre l'heureuse formule de Roland JACCARD sur un site web) dans "Le cortège".

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