Les guerres du climat: Pourquoi on tue au XXI? siècle

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Les guerres du climat: Pourquoi on tue au XXI? siècle Details

A force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique. Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passées mais analysées dans leur spécificité respective, Harald Welzer jette un regard pour ainsi dire clinique et tire la conclusion de cette situation avérée : de plus en plus d'hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Des conflits violents opposeront tous ceux qui prétendront se nourrir sur une seule et même portion de territoire ou boire à la même source en train de se tarir. Bientôt la distinction entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuiront leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, ne sera plus pertinente tant se multiplieront des guerres nouvelles générées par la dégradation du milieu. Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l'humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l'enjeu sera les droits à l'eau et à l'exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions. Creusant le sillon de l'anthropologie de la violence tracé par ses précédentes recherches, Harald Welzer a écrit la première histoire, non convenue, du XXIe siècle.

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Avec le concept de "shifting baselines", Welzer touche au coeur de ce que nous n'arrivons pas à penser collectivement : l'événement "anthropocène" et l'"extraterrestration" ou "martéformation" ("lunaformation") de la planète Terre. Il met aussi en lumière ce que le politique et son langage désuet occultent des transformations du vivant en cours : contrôle, manipulation, dénaturation, au service du nihilisme des grands groupes argentiers et d'une classe littéralement hors perception, fondamentalement "off" ("off-shore"). Voilà des outils pour s'approprier une destinée collective qui est fondamentalement entre nos mains, pour peu qu'on le veuille bien.

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